J’entends souvent, de la part des personnes qui me contactent pour un accompagnement personnel ou pour les ateliers et stages des remarques comme celles-ci :
« j’aimerai écrire mais je n’ose pas », « je n’arrive pas à m’y tenir », « j’ai beaucoup écrit mais je ne sais pas quoi en faire », « je ne sais pas écrire, à part les rédactions au collège… »,
« j’adore lire, ça me donne envie d’écrire ».
Le désir d’écrire est une flamme à entretenir. Il surgit à plusieurs moments de la vie, insiste sans être forcément entendu ou pris en compte. Mais il ne lâche pas. Le temps vient où l’écriture s’impose. A ce moment-là, il est important de lui faire une place. Sans la brusquer, sans la juger, sans être dur avec soi-même. Cet accueil nécessite de lâcher les apprentissages scolaires de la rédaction ou de la dissertation pour écouter les mots qui surgissent, les sonorités qui s’enchainent, les intuitions qui se murmurent. C’est un exercice d’audace où l’imaginaire est le guide. Il passe par les sens et conduit aux émotions ; il livre ses méandres, invente et associe.
Le travail d’écriture peut alors commencer. Il cherche le mot, la forme juste, la construction adaptée à l’expression. L’écriture a besoin de temps, d’espace pour s’épanouir et se poser. L’accompagnement en petit groupe ou individuel est souvent nécessaire pour apprendre des autres, se confronter à soi-même et persister dans l’aventure.